Quand l'Increvable parle aux hommes

Il n'avait pas fallu beaucoup de temps pour que décision soit prise et une fois encore, Targaryen prenait le chemin des Ordres, une fois encore il allait "essayer" en espérant cette fois ne pas être déçut ou forcé de le quitter. Il avait fréquenté tout de même la crème de la crème pour finir à la Garde Impériale, le bien nommé Ordre des Lames, s'était là sa dernière expérience en date, quoique le St-esprit était une bonne expérience et l'une sans doute des plus prolifiques pour ses essais dans le futur, avec une tentative avortée de créer son propre Ordre, qui marcha un temps mais bref la n'était pas la question. C'est donc, s'absentant de son domaine les instants qu'il faudrait pour se présenter au Lion d'Or c'est un Audric frais et motivé qui s'annonce ainsi devant les portes et leurs gardes qui déjà le dévisageaient:

Pax Vobiscum! Je suis Audric de Targaryen, Baron de Parroy! Je viens postuler pour rentrer dans ce lieu, on m'a dit qu'il cherchait à retrouver sa gloire d'antan et mon expérience peut lui être bénéfique. Auriez-vous l'amabilité de prévenir l'un de vos supérieurs pour que je puisse m'entretenir avec !

Sans plus de parole, car ce n'est pas aux gardes que l'on fait l'éloge de ses aventures et qu'il n'était plus dans les habitudes d'Audric de scandé son surnom de "L'Increvable" pour se couvrir de gloire, de toute façon, tout ce qui est gagné trop vite, comme le renom, se perd d'autant plus rapidement. Il fut surpris tout de même par ses paroles, un tantinet trop sympathique mais une fois ne fait pas de mal.

Messages : 13 Date d'inscription : 19/12/2008

Les gardes en faction ce jour là n’avaient pas eu trop de boulot, en règle générale ils n’avaient pas trop de travail un peu tout les jours. Toutefois avec leurs quelques maladresses passées, ils s’attelaient à fournir le meilleur travail possible.
Depuis peu ils prenaient leurs ordres de la jeune de Valfrey et cela n’était pas pour plaire à certain.
A regarder la jeune fille, ils auraient préférés la courtiser dans quelques tavernes plutôt que de se faire diriger par elle.

Le nouveau protocole mis en place par la jeune intendante, voulait que lors d’une visite l’un des gardes reste en place avec l’arrivant tandis que l’autre devait la quérir. Fait nouveaux pour eux et maladresse d’ilays, ils n’avaient donc pas décidé de qui ferait quoi.

Le premier, un peu plus âgé que l’autre, regarda son collègue et lui dit d’un ton dédaigneux

Toi ! Va t’en quérir cette gamine qu’on nous a donné comme intendante.

Marmonnant entre ses dents

Puisqu’il faut faire ainsi dorénavant

Le second ne brochant pas, finit par se retourner pour aller au bureau mais tomba face à face devant l’intendante.

Sourire fixé sur le visage, ily, n’avait rien perdu du jolie surnom dont l’avait affublés les gardes.
« La gamine », s’il était vrai qu’elle était plutôt jeune, ils ne lui en devaient pas moins le respect.
Elle avait craint dès le départ ce nouveau rôle que lui donnait le Chancelier, ayant déjà entendu murmurer quelques moqueries misogynes à son encontre en passant près des postes de gardes.
Ilays avait avec jusque là fermé les yeux, car cela ne concernait que sa propre personne mais là, devant un visiteur c’était tout l’ordre qu’ils discréditaient.

Gardant du mieux possible son calme, elle s’avança, en direction du garde qui était toujours de dos et fît exprès de le bousculer de l’épaule.

La prochaine fois qu’il vous viendra l’idée de critiquer mes actes ou de me nommer par un autre nom que celui d’intendante ou demoiselle de Valfrey, pensez à vérifier que ma discrète personne ne soit pas déjà derrière vous.

Préférant en rester là pour le moment et se préoccuper du nouvel arrivant, elle sourit d’un sourire franc et sincère.

Messire Audric, ravie de vous voir.
Je suis sincèrement désolé de cet accueil.
Si toutefois vous voulez bien me suivre dans mon bureau …

S’arrêtant à hauteur du garde le regard plus noir qu’a l’accoutumé, elle lui dit

Occupez vous d’amener la monture du baron à l’écurie.

Satisfaite de voir le garde sinon tremblant de peur, fort mal et déglutissant avec peine, elle sourit d’un rictus un peu sadique.
Si elle était persuadée qu’il valait mieux inspirer le respect que susciter la crainte, elle leurs apprendraient les deux, vu qu’ils n’avaient pas l’air de vouloir se faire à l’idée de prendre les ordres de la petite blonde.

Il retrouvait bien là le flegme impérial, petite touche de moquerie et de non-respect qui faisait plaisir à voir et à entendre. Une sorte de mini-anarchie qui ne manquait pas de lui plaire. Tout en passant à côté du garde à qui il laissa sa monture, il lui fit signe d'approcher sa trogne de la sienne pour lui confier quelque chose :
" Elle a un sacré tempérament!"

La voyant déjà s'éloigner et pour ne pas la perdre de vue, il laissa ses bagages avec le cheval et prit même le temps d'une petite foulée pour revenir à sa hauteur. Son regard violacé errait de droite à gauche comme il en avait l'habitude, se repérer pour s'orienter. Une fois à côté de l'Intendante il renchérit:
" Ils ont l'air de bien vous apprécier"
Petit ricanement pendant que tout en marchant, il retire ses gants et détache ce qui lui servait de cache-poussière. Certes l'accueil avait été des moins banal, ce n'est pas tous les jours que l'on se fait recevoir par vocifération, mais cela ne manquait pas de plaire au Targaryen qui profitait toujours du malaise des autres. Il va s'en dire que sous les airs très critiquables du Baron de Parroy, se cachait tout de même une once de chevalerie, mais cela se verra plus tard ou du moins, après quelques verres, c'est toujours mieux.