Quinlan fut heureux de voir un vrai sourire sur le visage de sa belle fille. Visiblement, ses efforts même maladroits avaient améliorés un peu la situation.
Continuant ses questions, il vit
Ilays se détendre. S’il ressentait toujours une distance entre eux, elle était moins froide, plus hésitante.
Les regards de la jeune femme étaient maintenant plus interrogateurs, plus éveillés.
Alors qu’il s’était empressé de corriger son flot de question, il s’aperçu d’une lueur d’agacement dans son regard. Non pas sur le fond mais sur la forme. Un regard qui semblait dire : ‘bon tu me laisses te répondre’.
Puis l’hésitation dans sa réponse. Quelque chose sonna étrangement à son oreille sans qu’il ne puisse dire quoi. Le ton était cependant assez révélateur il contenait comme une peur. Une peur hésitante plutôt que contraignante, de la timidité.
Il comprit alors qu’en plus des liens à construire, il y avait deux autres choses. La première était que lorsqu’il asseyait de faire de son mieux, il avait tendance à monopoliser l’espace verbal. De plus il s’emmêlait dans ses paroles ce qui ne devait pas être de tout repos pour la facilité de compréhension.
Ensuite, et il s’en voulut de ne pas s’être fait la réflexion avant, il avait devant lui une jeune femme. Une vraie, pas un garçon manqué ayant un comportement presque masculin. Non, c’était une vraie jeune femme, timide et peut-être mal assurée. Une jeune femme à qui il devait en couter de se livrer aux autres.
Bref, une personnalité inconnue pour lui. Plus jeune, les pareilles demoiselles l’avaient toujours gentiment arrêté lors des ses tentatives d’approche. Il n’avait jamais compris pourquoi quand avec d’autres tout semblait couler de source.
Maintenant il comprenait…
La phrase qui suivit balaya toute ses pensées.
« Moi aussi je suis … contente de te voir »
D’un coup il se sentit soulagé d’un poids. Ces quelques mots représentaient la certitude qu’elle était simplement comme lui. Ne sachant pas toujours facilement exprimer ce qu’elle voulait, un peu gauche avec certaines notions pourtant simples.
Il avait maintenant le sentiment que si cela ne serait, sans doute, pas immédiat, ils devraient finir par s’apprivoiser.
Il ne trouva rien à ajouter. Il voulut encore prolonger cet échange mais ne trouvait rien de plus à ajouter. Il en conclut, que s’il ne trouvait pas, c’est qu’il n’y avait rien à dire.
Il se contenta de lui sourire.
Ils arrivèrent bien vite devant son
bureauIl ouvrit la porte et s’effaça. D’un geste galant, il l’invita à entrer. A son tour, il franchit la porte et la referma derrière lui.